Aujourd’hui, le quartier des Rouvières regroupe un ensemble de maisons individuelles avec grand jardin, mais tout de même assez proches les unes des autres, ce qui facilite les relations et les échanges. Sur un plateau surplombant la ville d’une centaine de mètres, ses limites sont bien définies, son espace se déploie sur 2km du nord au sud et sur 2 km d’est en ouest. Le paysage est magnifique, la forêt est proche, le calme n’est troublé que par des chants d’oiseaux.
Un grand nombre des habitants a exprimé la volonté de s’associer pour construire ensemble un projet de vie en bonne santé, sociale et partagée, préservant un environnement naturel.
L’expression « habitat inclusif » est attribuée le plus souvent à une construction unique regroupant plusieurs appartements et possédant des espaces communs de rencontres, lesquels sont régis par un ensemble de professionnels.
Nous n’avons pas de projet immobilier. Là se cache notre originalité.
Nous proposons et défendons la notion de « quartier inclusif », comme étant un « mode d’habitations regroupées », inscrit durablement dans la vie de la cité.
Sans local commun, lieu d’échanges et de partage, nous disposons de plusieurs lieux de rencontres chez les habitants qui possèdent une grande salle de séjour, ou un grand jardin et acceptent volontiers de recevoir chez eux les réunions d’organisation de la vie commune, les conférences, les animations diverses et variées. Nous pouvons aussi utiliser des salles de réunions en ville, en sollicitant la mairie (co-voiturage nécessaire).
Par ailleurs, nous affirmons la nécessité d’employer une ou plusieurs personnes, professionnelles de santé (équivalent annuel à 1 ETP) pour coordonner les actions des adhérents, des bénévoles, des partenaires de l’association, des pouvoirs publics et des établissements de santé, tout comme cela existe dans la notion d’habitat inclusif généralisée.
Selon notre analyse, notre quartier peut relever de la notion d’habitat inclusif tel qu’il est défini dans la loi ELAN de 2019 dont les objectifs sont de lutter contre la solitude des personnes âgées et de préserver le plus longtemps possible leur autonomie chez elles.